Abstract
En 1925, André Breton décrit un rêve de Chine dans sa « Lettre aux Voyantes ». Bien qu’il n’ait jamais voyagé en Asie, le surréalisme s’avère avoir de l’influence parmi les aréopages de l’avant- garde dans la concession française de Shanghai. On apprécie la photographie de Lang Jingshan, premier photographe chinois à peindre une femme nue, ce qui rappelle sciemment l’œuvre de Man Ray. Les deux hommes se rencontrent à Paris après la Deuxième Guerre mondiale. En outre, Pang Xunqin, étudiant chinois à Paris, crée un pastiche surréaliste intitulé Comme Paris en 1931 et peint l’égérie surréaliste Kiki de Montparnasse. Sa « Storm Society » (Shan- ghai) cite « le paysage onirique du surréalisme » dans son manifeste de 1932. Trois ans plus tard, le manifeste du surréalisme d’André Breton est traduit par Zhao Shou, artiste chinois qui découvre le surréalisme au Japon. Tandis que les avant-gardes de Shanghai s’inspirent icono- graphiquement du surréalisme, l’engagement politique du mouvement ne jouit pas de la même influence.
Translated title of the contribution | Surrealism and China: unchartered territory |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 141-152 |
Number of pages | 12 |
Journal | Histoire de l'art |
Volume | 82 |
Publication status | Published - 1 Dec 2018 |
Keywords
- surréalisme
- Chine
- Lang Jingshan
- Man Ray
- Storm Society
- Shanghai
- Paris
- cosmopolitisme
- André Breton
- bouddhisme