Abstract
En janvier 2007, la République d’Angola est officiellement devenue membre de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep). Comme le Nigeria en 1971, c’est au lendemain d’une victoire militaire et en plein boom pétrolier que l’Angola a rejoint l’organisation. Le pays est entré en « paix » depuis la mort du chef historique de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Jonas Savimbi, tué par les troupes gouvernementales en février 2002. Au long des années 1990, l’Angola s’est affirmé comme puissance régionale – cette attitude devait bien sûr beaucoup à la guerre contre l’Unita qui a pris fin avec la mort de Savimbi. Par une politique agressive, le régime angolais entendait alors priver l’Unita de ses soutiens, intervenant au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo (RDC), menant des bombardements en Zambie et une diplomatie offensive en Afrique de l’Ouest (Togo, Côte d’Ivoire et Burkina Faso). À partir de 2000, Luanda a traqué l’Unita jusque devant le Conseil de sécurité de l’Onu, obtenant à l’unanimité le renforcement des sanctions internationales en matière d’achats d’armes, de circulation des responsables de l’organisation, du pétrole, du gaz et des diamants. Les sanctions sur le commerce des diamants ont rompu le circuit financier de l’Unita et érodé sa capacité à acheter des faveurs et à récompenser ses partisans. Cette stratégie visant à isoler l’Unita sur la scène internationale était couplée à une manœuvre interne de « paix par la guerre », combinant une politique de terre brûlée à l’est du pays, où était déployée l’Unita, et la mobilisation d’une expertise technique, notamment pour la surveillance électronique de la rébellion [1
Translated title of the contribution | 'Beyond Petro-Militarism: Angola's Post-War External Strategy' |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 102-121 |
Number of pages | 20 |
Journal | Politique Africaine |
Volume | 2008/2 |
Issue number | 110 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2008 |